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Au commencement de cet univers, trois races coexistaient en une unique dimension. L’une était composée d’êtres fiers dotés d’une force physique incroyable additionnée de capacités remarquables : les créatures. L’autre s’avouait pratiquement illusoire, invisible, mais demeurait toujours présente, jouissant d’une intelligence rare doublée du don inusité qu’est celui de la magie: les esprits. Quant à la dernière, esclave de ses consœurs, ses âmes croupissaient dans l’ombre des deux cadettes, jalousant leur pouvoir et maudissant leurs noms. À cette époque reculée de son histoire, l’humanité n’était qu’une vulgaire espèce oubliée par les dieux, une création défectueuse qui n’évoluerait jamais au-delà du stade de rebu.
Pourtant, suite à maints échecs, l’homme parvint à créer une forme de magie lui étant propre: l’alchimie. Issue d’une science exclusive à l’espèce basse, ce savoir nouveau portait toutefois quelques lacunes. Par exemple, la loi de l’équilibre échange faisait parfois, même fréquemment obstacle aux désirs des pratiquants. Les esprits, maîtres de l’occultisme, se moquèrent méchamment de cette invention aux dispositions limitées. Toutefois, chez les créatures qui prônaient la fierté et le respect, on admirait cette débrouillardise et cette persévérance dont la race humaine se voyait héritière. S’ensuivit d’une rencontre entre les deux clans qui se conclut par une liaison aussi profonde qu’autrefois insoupçonnée. Désormais considérée comme l’égale d’une des espèces supérieures, la race humaine franchissait en flèche la distance qui la séparait jadis d’un titre conséquent à sa valeur véritable.
Ennuyés par cette émergence soudaine, mais surtout menacés par celle-ci, les esprits manigancèrent un stratagème qui occasionnerait une régression prochaine chez la gent des hommes. Ainsi, ils offrirent à l’humanité un cadeau empoissonné : la magie. Autant prévisible que déplorable, la réaction des humains provoqua bien des tords. Enivrés par cette source illimitée de puissance, ils usèrent du présent à l’excès, dénaturant et détruisant le monde selon leurs envies et entraînant leur déclin avec lui. Cependant, les créatures n’étaient pas dupes. Elles accusèrent promptement l’hypocrisie des esprits et leur ordonnèrent le rachat de leur parjure. La tension déjà à son comble, la prémonition d’une prêtresse humaine attisa davantage les flammes de la guerre. Cette divination promettait en effet l’obtention d’une puissance telle que l’espèce l’acquérant règnerait en souveraine sur les autres, s’octroyant un statu proche de celui de Dieu. Bien qu’assoiffée de pouvoir, l’humanité n’était pas assez folle pour commettre une telle démence. De leur côté, les créatures qui dédaignaient plus que tout une telle hiérarchie en renièrent totalement le désir. Hélas, fidèles à leur avarice, les esprits s’enquirent d’atteindre ce rang suprême afin d’éliminer définitivement cette erreur qu’était les hommes.
Le conflit éclata alors. La bataille encourut d’innombrables pertes dont le quasi anéantissement des créatures, des hommes comme des esprits. Le monde, lui-même, frôla la mort.
Comble du désarroi, les esprits sortirent victorieux du combat, décelant la vérité quant à cette mystérieuse prophétie. La puissance promise se situait ailleurs, plus éloignée encore que l’infinie du firmament…
Elle était dissimulée au cœur d’une dimension parallèle à la notre.
Aucun être apte à les freiner, les esprits franchirent cette porte jusqu’alors demeurée close, implantant dans l’âme des vaincus la terreur de leur retour…
Malgré la peur l’engourdissant, l’humanité découvrit une échappatoire salvatrice. Faute de ne posséder la capacité de les vaincre, elle enchaîna l’ennemi dans cette dimension autre que la leur, empêchant ainsi leur pouvoir de se manifester sur terre. Le sceau du portail s’incarnerait sous une forme humanoïde, une femme, une déesse protectrice de ce monde.
L’idée fut approuvée chez les deux espèces, réunies dans leur défaite. Transgressant l’interdit, elles créèrent une race hybride, mi-homme, mi-créature, afin d’offrir un réceptacle éternel à cette âme trop précieuse qu’était celle de la clef. Toutefois, ce corps contre nature ne connut jamais l’éveil, caché à l’abri des regards comme des âmes malfaisantes. Certains prétendent que le jour où la déesse posera ses yeux sur la terre sera celui de l’apocalypse…